
« La vie est une succession non d’années mais de moments » écrit Elie Wiesel, écrivain, philosophe et prix Nobel de la paix 1986 (E. Wiesel, Un désir fou de danser, Points, 2007).
Une nouvelle année peut être l’opportunité d’entreprendre un travail sur soi lorsqu’on éprouve une souffrance intérieure ou que l’on constate que quelque chose cloche, même - et surtout - sans raisons apparentes, et que des expériences malheureuses se répètent en spirales.
Parmi les voies thérapeutiques envisageables, la psychanalyse.
S’engager dans une psychothérapie d’orientation analytique ou une cure analytique c’est tout d’abord reconnaître l’existence d’un inconscient. A l’instar de ce que la grammaire est au langage, on l’utilise sans le savoir.
C’est aussi accepter l’idée que cet inconscient véhicule le sens de nos symptômes. Sens que le patient ignore. Les symptômes résultent d’un conflit psychique inconscient mais qui perdure et se manifeste par des protestations douloureuses et itératives de l’esprit et du corps : « Toutes les fois que nous nous trouvons en présence d’un symptôme, nous devons conclure à l’existence chez le malade de certains processus inconscients qui contiennent précisément le sens de ce symptôme. Mais il faut aussi que ce sens soit inconscient pour que le symptôme se produise. » (Freud, Introduction à la psychanalyse). Amener à la conscience les processus inconscients ou, plus justement, difficilement perceptibles à la conscience, qui contiennent le sens des symptômes permet leur effilochage et le cheminement vers la guérison.
C’est aussi se surprendre à dire plus que ce que l’on croit dire ou croit vouloir dire et moins que ce que l’on voudrait dire ou croire vouloir dire.
« La psychanalyse est peut-être l’art de perdre ses illusions dans un accroissement du goût de vivre. » (Elie G. Humbert, L’homme aux prises avec l’inconscient : réflexions sur l’approche jungienne, Albin Michel, 1994)